miércoles, 13 de enero de 2010

Rincón de las colaboraciones. Si vas a Calatayud no se te ocurra preguntar por Lola

El curso pasado la Asociación de Empresarios de la Comarca de Calatayud convocó el Concurso TURISMO 2.0, SI VAS A CALATAYUD 2009...
Entre los premios concedidos, tres fueron otorgados a  alumnos de 1º de Nivel Intermedio de Francés de la EOI nª1 de Zaragoza que participaron en este concurso:
"Alhama de Aragon, Je m´en souviens"
Autor@ :  Sergio Gómez López EOI Zaragoza
Premio: 1 noche gratis con desayuno para 4 Personas, en apartamentos Casa Aljez
"La route de la Rivière de Manubles"
Autor@ :  Alberto Martínez EOI Zaragoza
Premio: 1 Estancia para dos personas de 1 noche MP. Hotel Monasterio Benedictino
"Si l'on va à Calatayud..."
Autor@ :  Manuel Remacha EOI Zaragoza
Premio:1 Estancia para dos personas de 1 noche AD Hotel Puerta de Terrer.
El Concurso se situó en el ámbito de las iniciativas dirigidas a impulsar la promoción turística de Aragón. Además, el concurso quería contribuir a promover la creatividad y la motivación por el aprendizaje de idiomas entre los alumnos de las Escuelas Oficiales de Idiomas de Aragón.
El concurso estaba abierto a los estudiantes (guiados por sus correspondientes docentes) de las Escuelas de Idiomas, con independencia del idioma y nivel cursado.
DOS MODALIDADES: relato y video.
REQUISITO: Ser redactados o elaborados en el idioma estudiado por el concursante.
TEMA: una zona, un pueblo, un establecimiento turístico, un producto típico, un plato gastronómico,un lugar interesante o recomendable de la Comarca de Calatayud, o la zona en general. El objetivo era promocionar positivamente elementos culturales, artísticos y naturales de la comarca.

María José Morte

He aquí los textos que permanecían inéditos por distintos avatares:

ALHAMA DE ARAGÓN,
je m’en souviens

image Bien de temps s’est écoulé depuis la dernière fois que j’ai visité Alhama. Lorsque j’y arrive, il fait beau et clair, c’est le printemps. Il a neigé, il y a quelques jours et venant de Zaragoza, il y a encore de la neige sur les montagnes. Ce qui fait que le paysage soit encore plus beau. Mais au village, il fait doux, et l’atmosphère m’invite à me promener dans les coins qui m’évoquent tant de souvenirs.
Après avoir salué la famille, je marche jusqu’à la maison de mes grands parents, à côté de la gare. La « Peña cortada », forgée durement comme par des mains de potier) me salue depuis le centre-ville, ce qui me rappelle que je dois saluer l’ami de ma famille, Eduardo Muela. C’est un artisan, de ceux qui ont hérité le savoir-faire de leur père et qui ont contribué à ce que le village soit reconnu pour sa céramique, si caractéristique dans la région. Nous discutons un instant et je continue ma promenadeimage Je m’approche de la gare, jadis entourée par de grands acacias. A présent, ce sont des peupliers qui me saluent depuis la route: hauts, sveltes, typiques de ses lieux. On s’aperçoit de la présence d’une terre fertile et abondante en eau. La beauté du paysage se joint à celle du printemps, qui transforme beaucoup de coins de ce village en de véritables cartes postales. J’en déduis que c’est un bon endroit pour réaliser un film, lorsque je me souviens que Berlanga a dû faire la même réfexion en visualisant «Los jueves milagro» à Fuentecilla: le nom actif qui convertit Alhama en village qui s’invente un miracle pour redécouvrir aux visiteurs ses balnéaires.image
Entrant dans la gare et descendant ses escaliers, an de me diriger au lac, une pancarte style art-nouveau me donne la bienvenue. J’ai l’impression de voyager dans le temps… Mon imagination
décolle: en sortant du tunnel, je vois une carrosse tirée par des chevaux, attendant à l’entrée de l’avenue. Des touristes viennent de descendre du train provenant de Calatayud, Zaragoza
et Madrid. On peut encore y voir le nuage de vapeur laissée par le train qui s’éloigne. Bâtons et chapeaux melons pour les hommes, étoles et ombrelles pour les dames, très à la mode…des années vingt. Certains montent dans la carrosse qui les conduira jusqu'à l’hôtel du lac an de goûter aux eaux thermales et d’autres préfèrent faire le chemin à pied.
Je force mon imagination et m’envole à l’époque dorée de ce lieu: c’est une excellente façon de vivre de première source l’histoire de Alhama; bien que ce soit seulement dans mon esprit.
Je rejoins les visiteurs, en me rappelant que le nom de ce village, d’origine arabe, signifie «fontaine thermale». Cela ne peut s’expliquer que d’une façon: les sources ici sont si nombreuses
que même les Romains purent en bénéficier, me raconta un baigneur. Il se loge dans l’un des balnéaires du village, celui de « Termas Pallarés » proche des balnéaires de San Roque, Guajardo
et Cantarero. Le village vit un renouveau grâce, encore une fois, à ses thermes, lesquelles ont été comparées à celles de La Toja, dû à leur qualité, m’explique-t-il. Aquae Bilbilitanorum, Al-Hammam, Alhama: tout, dans ce village, rappelle l’importance de l’eau.
En tout cas, l’endroit vaut bien une visite. La nature inspire les bâtiments, même les objets les plus quotidiens ont une valeur esthétique. Construits dans le style si particulier, appelé
«Modernisme», ils invitent le visiteur à découvrir les fontaines, les jardins et bien entendu, le lac. Un lac thermal, unique en Europe, qui est l’un des grands attraits de la région. En me promenant au bord du lac, je vois quelques personnes profitant du soleil, sur l’île articielle au centre; quelques-uns se baignent dans l’eau à 34 ºC, une température très agréable. Il y a peu de gens courageux qui se baignent dans ses eaux, mais avec le beau temps, les touristes viendront par centaines, doublant la population du village. En plus, à cette auence «d’étrangers» comme on les appelle par ici, s’uniront les visiteurs des villages voisins, pour célébrer les fêtes de San Roque, en août, tellement typiques dans cette région.
Je prote de cet instant pour boire un petit café sur la terrasse du bâtiment du casino. Depuis ici, on peut voir l’ancienne forteresse arabe, dont une seule tour se conserve (les habitants du
village l’appellent « El castillo », «Le château»). Il s’agit d’un vieux motif de discussion entre les Castillans et les Aragonais, dû à l’emplacement stratégique de son accès par le fleuve Jalón, qui
traverse le village. Cela me rappelle que «Baño de Moro» et «Baño de la Mora» se trouvent à un jet de pierre, datés de l’occupation arabe; ce sont deux cuvettes dans la roche, d’où émane
directement l’eau thermale. J’imagine le Cid se dirigeant vers la forteresse, la récupérant des chrétiens, étant reprise à nouveau par les musulmans, puis passer finalement aux mains d’Alphonse Ier, vers l’an 1122.
Beaucoup d’histoire pour un site si petit. Je finis mon café et me dirige vers la fin de ma promenade. En sortant de l’enceinte du balnéaire et revenant à la réalité, je rentre au village et bois un peu d’eau de la fontaine de Chorrillo. Une fontaine d’eau thermale dans le village; on peut se rendre compte directement de la température
et du goût de l’eau. Je ne suis pas capable de me rappeler combien de fois je suis descendu à la fontaine avec mon grand-père, pour remplir les carafes de cette eau, si appréciée par tous.
Il m’a toujours semblé que même les repas préparés avec cette eau avaient une goût spécial. Ce sont peut-être les souvenirs d’un enfant, qui est tombé amoureux d’un village qui, comme un excellent parfum, garde dans un petit espace, tant d’histoire et tant de beauté.
Suivant la tradition, avant de partir, je remplirai quelques bouteilles afin de les savourer à Zaragoza.
Je rentre chez moi, avec de nouvelles histoires anciennes dans ma tête et avec un peu de cette eau dans mon corps.

image

Références:
Wikipedia
http://es.wikipedia.org/wiki/Modernismo_(arte)
Ayuntamiento de Alhama de Aragón
http://www.alhamadearagon.es
Balneario de Termas Pallarés
http://www.termaspallares.com

Sergio Gómez López

LA ROUTE DE LA RIVIÈRE MANUBLES
La rivière Manubles prend sa source dans la sierra de la Tablada à Soria, aux contreforts du Moncayo. Dans son cours haut, ses eaux coulent cachées sous des terrains caillouteux et calcaires, pour reparaitre en forme de sources et puis se répandre entre de hauts défilés où nichent des vautours et d’autres rapaces. Finalement, plus calmes, elles arrosent une vallée fertile avec des arbres fruitiers variés et d’une très grande qualité.
En plus de la rivière, tous les villages de la région partagent cette rivière et une histoire mouvementée qui est la conséquence de leur emplacement frontalier pendant les longues guerres avec la Castille.
La route aragonaise de la rivière Manubles commence à Torrelapaja. Ce petit village de 45 habitants est le lieu de naissance de son patron Saint Millán, qui, au VIe siècle, a construit une chapelle en honneur de la Vierge de la Malanca avant de fonder le célèbre monastère bénédictin de Saint Millán de la Cogolla dans La Rioja. Dans l’ensemble urbain, on remarque l’église gotique de Saint Millán du XVe siècle, avec une belle tour de guet crénelée et la Maison ou
l’Hôpital de Saint Millán, construite au XVIe siècle pour s’occuper des pèlerins arrivés pour vénérer les reliques du saint.
Suivant le cours de la rivière Manubles, au-dessus d’un rocher escarpé, se détache la silhouette des ruines du château de Berdejo et dessous, sur le versant de la colline qui donne sur la route, on aperçoit, entre les maisons du village, hissées sur d’autres petits rochers, la vielle Mairie renaissante du XVIe siècle et l’église paroissiale avec un clocher en brique rouge.
La route, qui serpent suivant les sinuosités de la rivière, nous mène à Bijuesca, un autre village présidé par un château ruineux. À ses côtés se dresse l’ermitage de la Vierge du Château avec une tour carrée à créneaux qui garde une tradition singulière: tous les vingt-cinq ans, la dernière fois en 1996, ou quand il le faut en raison d’une catastrophe (sécheresse, épidémie, etc), il y a lieu un pèlerinage nommé « Saca de la Vierge du Château ». De bonne
heure, tous les autorités et les voisins des villages limitrophes, faisant cortège avec leurs bannières et leurs insignes, sont accueillis par les gens de Bijuesca et ils portent en procession solennelle l’image de la Vierge de l’ermitage à l`église paroissiale de Saint Michel, qui se trouve plus bas, sur la place du village. C’est une cérémonie de remerciement et de gratitude parce que, il y a
beaucoup d’années (on se sait pas combien), Bijuesca a été le seul fournisseur d’eau de ces villages pendant une forte sécheresse qui a ravagé la contrée.
Certainement, Bijuesca ne manque pas d’eau et en preuve on peut visiter la Fuente de los 28 caños, belle fontaine style renaissance avec 28 tuyaux d’eau claire et fraîche qui provient d’une source. Le Pozo de los Chorros est un site verdoyant et naturel très remarquable dans la rive de la Manubles où la frondaison des peupliers et des saules cache une dénivellation rocheuse par où
la rivière se jette en cascade et puis s’apaise, aménageant un bassin d’eau profonde et cristalline qui invite à se détendre en écoutant le bruit de l’eau ou le chant des oiseaux. D’ici, un sentier nous mène à une autre jolie chute d’eau nommée Pozo Puntilla.
Si nous préférons continuer notre parcours, nous arrivons à Torrijo de la Cañada où, au pied de la route, nous trouvons l’église gotique de Notre Dame del Hostal construite en 1500 et l’église paroissiale de Saint Jean, qui a un beau portail renaissant pas très bien conservé. Quelques mètres en avant il y a un pont médieval qui, si l’on traverse, nous conduit à une tour ayant une porte en arc, qui est la seule trace qui reste de la ancienne muraille qui protégeait le
village et qui donne sur la Maison Communale, un beau palais aragonais du XVIe siècle. Torrijo a un passé romain, comme en preuve l’histoire des saints Félix et Régula, qui sont arrivés à Torrijo pour prêcher la foi chrétienne et qui ont été égorgés par Daciano Tyrano en septembre 300 ap. J.-C. Selon la tradition les deux frères ont marché de Torrijo à Ateca, chacun portant leur tête
dans sa main. Le lieu où l’on suppose que les saints ont été décapités a été consacré par la Croix du Arenal, sous laquelle se trouve la source qui nourrit la fontaine qui porte leur nom.
À partir de là, la vallée s’ouvre, et sur la pente d’une petite colline se repose le village de Villalengua. Il vaut la peine de se promener dans ses ruelles et de découvrir, sur les façades de quelques maisons, les vestiges de leur splendeur perdue: de beaux balcons en bois ou en fer forgé et de grandes portes en bois sculpté, en témoignent. Toutes les maisons sont placées autour d’une place qui donne sur la portée de l’église paroissiale de Notre Dame des
Anges, du XVIe siècle. À Villalengua, pendant la Carême, on garde une tradition dont on ignore les origines, nommée « A matar la vieja » (tuer la vielle femme), d’après laquelle les enfants du village parcourent les rues et s’arrêtent sous les balcons et les fenêtres des maisons, en attendant que les femmes âgées qu’y habitent leur lancent en l’air des friandises ou des monnaies.
Après avoir arrosé les fertiles potagers de Villalengua, la rivière
Manubles fait un méandre très serré et entoure l’éperon sur lequel se groupent les maisons de Moros, échelonnées et serrées comme des grappes, avec leurs tuiles arabes aux tons rougeâtres qui offrent une grande harmonie chromatique.
Sans doute, nous sommes dans l’un des ensembles urbains les plus singuliers d’Aragon qui nous rappelle son passé médiéval. Pour entrer dans le village il faut traverser un étroit passage qui s’appelle La Portilla et qui donne accès à un labyrinthe de ruelles, des petites places et des coins suggestifs. Ces temps-ci, son compliqué urbanisme conditionne encore, d’une certaine manière, le mode
de vie de ses gens: selon l’Association Culturelle Carrabilla de Calatayud, c’est grâce à cette orographie de Moros, avec ses rues étroites et en pente qui rend difficile l’accès à ses potagers que ce village a conservé une forte population d’ânes.
À la fin, là où la rivière Manubles rend ses eaux à la rivière Jalón,
entouré de petites collines, on trouve le village d’Ateca. Il se peut que nous soyons fatigués, mais il serait dommage de partir sans faire encore une petite promenade dans ses ruelles, qui conservent une certaine saveur arabe, et contempler la magnificence et la beauté de la tour de l’église de Sainte Marie dont le corps inférieur est l’un des meilleurs exemples de l’art mudéjar, avec sa décoration en céramique vitrée qui, à la tombée du jour, reflète en couleurs les
derniers rayons de soleil. L’autre tour que nous pourrons regarder, c’est la Tour de l’Horloge, avec un joli clocher construit au-dessus d’un ancien donjon médiéval. Cette tour se trouve dans un extrême du château dont les demeures ont été réaménagées et transformées en hôtel et restaurant.
C’est la fin de notre voyage, mais avant de partir nous voulons partager
l’inquiétude des gens de la contrée à cause du projet d’une mine à ciel ouvert pour l’exploitation d’un gisement de magnésite à Borovia, qui est un village de Soria où la rivière Manubles prend sa source. Selon un rapport de la section d’hydrologie de l’Université de Saragosse les dommages causés à la biodiversité et aux aquifères seraient irréparables.

Alberto Martínez Rodríguez

image

« Si l’on va à Calatayud…… ».

C’est le début d’une chanson populaire qui raconte l’histoire d’amour d’une femme qui s’appelait Dolores. Mais on ne va pas rester dans cette ville , on va faire une randonnée dans un coin
cachant des souvenirs qui pourraient aider pour que quelque chose change.
Les souvenirs des rivages d’un fleuve, les photographies vertes du
printemps ou jaunes de l’automne, de la neige blanche de l’hiver et de la lumière et la chaleur de l’été, voilà le sujet de cette petite randonnée. Ce sont les rivages de la rivière Piedra dont le nom exprime son pouvoir de transformer en rocher tout ce qu’elle touche ; on l’appelle le fleuve sculpteur et son parcours en est la preuve.
On commence là où la route A-202 traverse le fleuve, mais, si l’on
continue 200 ou 300m, à droite, on peut voir un petit ermitage, l’Ermitage de la Vierge Blanche, avec un belvédère perché sur un précipice ; d’ici on voit un paysage formidable, une dépression que le travail de l’eau a fait pendant des milliers d’années : le lac des Miroirs.
On retourne au point de départ et on commence la petite randonnée.
On marche dans la forêt longeant la rivière, accompagnés tout au long du parcours des couleurs jaunes et vertes des peupliers, des saules et des noyers. On est dans une steppe avec quelques taches vertes ; une monotonie cassée par la magie blanche des eaux dormantes, des chutes et des méandres et s’il fait chaud, on peut se rafraîchir dans quelque étang du fleuve.
On peut voir comme les entaillages creusés par le fleuve sont
occupés par les nids des oiseaux rapaces et si on a de la chance, on peut voir quelque vautour ou quelque aigle qui volent au-dessus de nous.
En suivant le rivage on arrive jusqu’à un pont. On est au
commencement d’une grande dépression où le fleuve se divise en deux.
D’ici sort un petit chemin à gauche qui débouche sur une plaine et si
l’on regarde avec attention, on pourra facilement trouver des coquilles transformées en pierres qui rappellent à nouveau le pouvoir du fleuve et aussi, peut-être, les traces de la mer qui couvrit ces terres.
Retournant sur le pont avec notre butin géologique, on parcourt la
dépression enfermée par les deux cotés entre des murs verticaux. Toute cette surface de terre est inondée quand les pluies de l’été sont abondantes et les deux bras du fleuve débordent. Pour les gens qui habitaient ces lieux, aujourd’hui il n’y a personne, les eaux torrentielles ne permettaient pas d’avoir de l’eau potable ; seulement ici, une source donnait hier et aujourd’hui encore de l’eau claire et fraîche. Devant, on trouve maintenant une chute d’eau spectaculaire, c’est la chute La Requijada : le lit du fleuve
est cassé et l’eau tombe depuis 25 ou 30m de hauteur ; en face on peut deviner que le cours du fleuve a changé parce qu’on voit encore les traces d’autres chutes d’eau ; à gauche, un mur vertical avec une grotte en haut
3
qui sert d’abri aux oiseaux et à droite une centrale électrique qui est
toujours en fonctionnement.
C’est une bonne occasion de prendre des photographies de tous les
coins de ce site surprenant et pour les plus osés, de prendre un bain près de la chute. C’est un bon moment aussi pour se reposer.
D’ici, on peut sortir en prenant les escaliers en rampe situées à
droite ou bien les escaliers taillés dans le mur qui est en face, lesquelles permettent de ne pas s’éloigner du cours du fleuve et en même temps, de voir la chute d’eau du haut. Les eaux coulent cachées entre les arbres et tout près on découvre une autre chute moins spectaculaire que l’autre mais si l’on regarde aussi avec attention on peut deviner qu’elle deviendra plus grande quand les eaux torrentielles de l’été descendront ; entre une chute et
une autre, l’eau stagne en créant des nappes d’eau dormante.
On arrive au point où la rivière forme une gorge spectaculaire,
enfoncée entre deux murs de roche. On peut la traverser en marchant dans l’eau ou bien en quittant pour le moment la rive et y revenir plus avant.
L’homme a tiré profit de cette terre située au long du cours du fleuve.
Devant et jusqu’à la fin de notre randonnée s’étendent, dans les méandres abandonnés, des champs de culture qui sont parfois inondés. Au bout de cette dépression il y a un pont et une nappe d’eau appelée « Calderon » c’est-à-dire, grand chaudron et on ne l’a jamais vu sec.
À partir de ce point, on continue sur la droite de la rivière, sur un
chemin entre peupliers et chênes où habite le sanglier. On arrive au point final de notre randonnée quand on voit un conduit qui, prenant l’eau de la rivière, nourrit la centrale électrique Requijada qu’on a vu au début. On est à La Calderera, site où, encore aujourd’hui, les descendants des anciens habitants jouissent pendant l’été d’une paix et d’une météo enviable. Les noix, les mûres noires, les glands des chênes, le romarin, la lavande et le thym parfument l’air de ce singulier endroit. Si on cherche un peu, une petite chute d’eau cachée entre les arbres nous offre un bain rafraîchissant; le coin est très beau. On peut voir encore les restes d’un ancien moulin
hydraulique.
Pour retourner, on part du pont donnant sur le conduit d’eau pour
suivre le chemin forestier qui naît ici et sans le quitter, on laisse la rivière à droite alors qu’à gauche on voit la colline couverte de chênes. Après quelques km, on passe à côté d’un chêne centenaire au tronc et à la tête imposants sous lequel il faut faire une halte et se reposer.
On continue jusqu'au chemin forestier qui traverse le conduit d’eau ;
d’ici on tourne à droite pour redescendre jusqu’à la chute La Requijada; quelques maisons des travailleurs de la centrale se tiennent encore debout.
On revient au point de départ par le même chemin qu’on a pris au début de notre randonnée.
Faisons la randonnée de la rivière Piedra

Manuel Remacha Sánchez

No hay comentarios:

Publicar un comentario